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accueil
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« Lucide et généreux. »
Bertrand SOLET
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Soliman est palestinien et vit en Cisjordanie.
Chez lui, on se réunit en souvenir de son frère,
tué par un soldat israélien pendant la première
Intifada. C'était il y sept ans, mais Soliman n'a
rien oublié. Ni le cri de sa mère, ni la promesse
qu'il fit alors à sa grand-mère, l'adorable
Yaya... Et c'est à son journal qu'il confie tout cela.
Quand la seconde Intifada éclate, Soliman
continue d'écrire. Pour témoigner de l'immense
souffrance des siens, mais aussi pour
comprendre et tenter de tendre la main.
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> Pour lire toutes les notes concernant ce roman, cliquez sur ce médaillon.
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POST-SCRIPTUM
Comme Soliman, je veux croire à la paix entre Israéliens et Palestiniens. Une vraie paix, juste pour tous, où chacun a sa place et respecte l'autre. C'est la seule issue, on le sait bien. Mais pourquoi faut-il tant de temps, tant de sang, pour que les idées les plus sages progressent enfin ?
Voilà tout mon projet. Montrer, vécu de l'intérieur, cet absurde gâchis. Mettre au jour le mécanisme implacable qui - de l'injustice à l'humiliation, de la colère à la vengeance, du désespoir à la révolte - engendre le malheur de tous, à l'infini... Mais dire aussi qu'il est toujours possible de faire un choix différent. Plus difficile, plus courageux. Celui du refus de la haine. Celui de la main tendue. Beaucoup le font, des deux côtés, trop souvent sans être entendus. A ma petite mesure, je voudrais les aider.
Un dernier mot encore... Dans ce roman comme dans la réalité, deux communautés s'opposent, Israéliens et Palestiniens. D'autres s'y superposent plus ou moins : Arabes, Juifs, Musulmans, et même Chrétiens. Moi qui ne suis d'aucune de ces communautés, chers lecteurs, je veux vous dire ceci : qui que vous soyez, ici ou ailleurs, ma communauté à moi est la vôtre aussi, accueillant toutes les autres en son sein... Notre communauté, à tous, c'est l'humanité.
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Prix littéraires |
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Prix du Roman du Ministère de la Jeunesse |
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Prix de la PEEP
Prix des clubs lecteurs ARDEP
Prix Gayant (Douai)
Prix Ados (Rennes, Ille-et-Vilaine)
Prix des collégiens (Agen)
Le Livre élu (Doubs)
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Fiche pédagogique > |
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Critiques
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"La Paix est au bout des questions" dans la revue Citrouille >
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Ce qu'on en dit sur le site Bibliomonde > |
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Un point de vue original sur ce conflit qui, tour à tour, propose deux réactions : vengeance ou réflexion ? L'auteur essaie de montrer qu'il est « toujours possible de faire un choix différent, plus difficile et plus courageux, celui du refus de la haine. » Un choix qui ferait que notre communauté à tous soit l'humanité. Un ouvrage étonnant, émouvant et d'une réflexion profonde ; à lire à tout âge. Coup de Coeur (février 2004) FNEPE - L'école des Parents |
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Très beau texte, émouvant, profond, positif, décrivant bien les conditions de vie dramatiques des palestiniens et l'engrenage de haine et de violence qui sépare ces deux communautés.Prix des clubs lecteurs ARDEP (2004-2005) |
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Il y a 7 ans, le frère de Soliman est mort sous les balles d'un soldat israélien pendant la première intifada. Il avait 13 ans, comme Soliman aujourd'hui, et c'était un accident. Soliman, en fouillant ses affaires, trouve un cahier pratiquement vierge et décide d'écrire un journal. Nous allons vivre alors le quotidien du peuple palestinien à travers le jeune adolescent. Un livre engagé, sans être polémique, qui ne peut qu'ouvrir les yeux du lecteur sur un conflit qui se passe à l'autre bout de la Méditerranée et dont on a l'impression qu'il n'aura jamais de fin. CROQU'LIVRE / Centre régionale de ressources en littérature jeunesse
Ce roman restitue avec force et justesse le cadre d'un éternel conflit. Ce que Soliman raconte, c'est l'absence d'espoir de tout un peuple et de sa jeunesse, la rencontre impossible entre deux communautés pourtant proches l'une de l'autre par certains côtés, l'alternative entre haine et colère. Le héros prend le parti d'exprimer sa rage en jetant des mots sur des pages plutôt que des cailloux sur les hommes. Un plaidoyer pour la paix qui ne peut pas laisser indifférent. LIVRES JEUNES aujourd'hui / NOTES BIBLIOGRAPHIQUES
Comprendre l'autre, c'est aussi ce que tente de faire Véronique Massenot. Une brève présentation rappelle le contexte historique et les conditions de la création de l'état d'Israël en 1948 puis la difficile recherche d'un processus de paix viable depuis 1993, que, d'une part, les extrémistes des deux camps se sont ingéniés à faire échouer et que compromet, d'une part, l'occupation, jugée illégale par l'ONU, d'une partie de la Cisjordanie, de Gaza et de Jérusalem-Est. Comme le titre l'indique, c'est un livre pour la paix qu'il faudrait diffuser largement. Jean-Pierre TUSSEAU / L'émancipation (novembre 2004)
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Jean-Pierre TUSSEAU a aussi écrit un dossier très complet concernant LA REPRÉSENTATION DU CONFLIT ISRAÉLO-PALESTINIEN DANS LA LITTÉRATURE POUR LA JEUNESSE dans les pages de la revue littéraire québécoise NUIT BLANCHE - en voici un (long) extrait :
(...)
Véronique Massenot, qui n'a jamais été en Israël ni en Palestine, a simplement réagi à un fait d'actualité qui la touchait, réalisant l'un des plus beaux livres sur le sujet. Elle s'explique : « N'est-ce pas le propre de l'écrivain que de se projeter dans le vécu de l'Autre, de l'explorer en profondeur et, par l'écriture, de faire partager cette exploration au lecteur ? Je revendique, ajoute-t-elle, le droit de parler de tout et envisage mon travail comme celui d'un 'reporter en chambre' envoyé sur le terrain de sa propre humanité confrontée à celle des autres, tous les autres ».
(...)
Que [va] faire [Soliman] du cahier à spirale « poussiéreux et tout gondolé » retrouvé dans les affaires de son frère, tué par l'armée israélienne ? S'en servir pour poursuivre leur dialogue. C'est ce qu'il fait en lui confiant pendant un peu plus d'un an sa vie quotidienne.
Le personnage est crédible. Il a une famille attachante, des amis avec lesquels il joue ou discute, des préoccupations de son âge, il est amoureux de Nabila, fréquente l'école où il a des problèmes avec certains professeurs et se pose des questions essentielles sur la vie.
Le livre s'ouvre par l'évocation du souvenir qui lui fait le plus mal : l'enterrement de ce frère qu'on dit « mort en martyr » alors qu'il a simplement été fauché par une rafale de mitraillette qu'un soldat affolé tirait au hasard.
Il évoque l'entreprise complexe que représente le voyage jusqu'à Jérusalem avec son ami Samy. Là-bas, il reconnaît la maison rose de Yaya, sa grand-mère, celle où est né son père avec « la fenêtre ovale au-dessus de la porte » et « le balcon aux barreaux torsadés imitant le volubilis » et dans laquelle sa famille a vécu jusqu'à la Nakbar, la catastrophe, l'exode forcé d'un million de Palestiniens vers les pays voisins en 1948. Une autre famille y vit, dont une fillette qui lui sourit.
Beaucoup de ses amis sont dans la même situation. Les familles ont été chassées de leur maison, de leur ferme, de leurs orangeraies ou de leurs champs d'oliviers rasés par les bulldozers.
Pourtant, à la différence de la famille de son ami Samy qui ne cesse de parler du passé, de vivre dans le passé, chez Soliman, on a appris à vivre au présent.
La vie quotidienne en Cisjordanie est à l'image de ce que l'actualité parvient parfois à nous faire entrevoir : bombardements, maisons détruites, jardins ravagés, secours improvisés, déblaiement des ruines à la brouette, récupération de quelques objets parmi les morts et les gravats, bouclage qui empêche les gens d'aller travailler, écoles fermées, enfants qui restent prostrés à cause d'une crise d'angoisse, infirmière qui ne peut plus aller travailler à l'hôpital de Tel-Aviv parce qu'elle est palestinienne, l'humiliation permanente. « Quel record doit-on battre ? se demande l'enfant au cours du troisième mois de blocus. Pour quel concours absurde ? Le 'grand prix mondial du blocus' ? Et pour quelle récompense ? » De son côté, Soliman s'interroge sur l'utilité de l'Intifada ou sur l'attentat-suicide dans une discothèque en Israël.
La figure emblématique de ce peuple sans avenir, c'est sans doute son copain Samy que Soliman retrouve à l'hôpital « des bandages autour des genoux - et plus rien dessous. Plus de pieds pour tenir debout. Plus de jambes pour se sauver ». « Nous sommes tous amputés ! s'écrie Soliman. De nos droits, de nos rêves ! » Comme Yaya, sa grand-mère, il pense que ce qui sépare les Juifs et les Palestiniens aujourd'hui, ce ne sont ni les religions, ni les coutumes, ni même la question de la terre « mais tous ces morts, tous ces chagrins inconsolables ». Aussi, écoutant les conseils du vieux professeur Rouslan : « Pour faire la paix, il faut essayer de comprendre l'autre. Il faut donc l'écouter et cesser de crier », Soliman va chercher le contact avec les pacifistes israéliens et, pour mieux comprendre et fraterniser, il va commencer à étudier l'hébreu.
Le journal de Soliman fait l'inévitable allusion au Journal d'Anne Frank, témoin comme lui d'un peuple martyr, que le vieux professeur lui a donné à lire.
Une brève présentation rappelle le contexte historique et les conditions de la création de l'État d'Israël en 1948 puis la difficile recherche d'un processus de paix viable depuis 1993, que, d'une part, les extrémistes des deux camps se sont ingéniés à faire échouer et que compromet, d'autre part, l'occupation, jugée illégale par l'ONU, d'une partie de la Cisjordanie, de Gaza et de Jérusalem-Est.
« Pourquoi notre histoire n'émeut-elle personne ? » se demandait Soliman. Véronique Massenot nous aide à entendre sa parole.
Pour lire tout le dossier, cliquez ici >
Et pour accéder à un dossier universitaire sur un sujet proche, c'est là > (.pdf)
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